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Comment allez-vous ?

J’ai été récemment amenée à réfléchir à mon rôle de parent.

Comment, au-delà, du fait de prendre naturellement soin de nos enfants, de répondre à leurs besoins physiologiques et émotionnels, de leur assurer une sécurité affective et physique (beaucoup de choses n’est-ce pas?).

Disons, au-delà de vouloir les maintenir en vie et en bonne santé, que voulons-nous leur transmettre ? 

La circonstance de cette réflexion importe peu dans ce que je vais vous raconter.

Mais, ma démarche va vous intéresser.

Je me suis assise devant mon ordinateur, ouvert un Google Doc et écrit tout ce qui me venait à la tête à ce sujet.

3 ou 4 pages plus tard, j’avais une sorte de feuille de route éducative.

Ce n’était pas une sorte d’ambition de réalisations pour eux mais plutôt avec quelles valeurs je souhaite qu’ils grandissent, avec quel bagage émotionnel et avec quelle conscience d’eux-mêmes et du monde.

Le poids des injonctions familiales dans la pression externe

Souvent, nous commençons notre vie en subissant une forme de pression familiale ensuite sociétale qui devient une pression interne que nous subissons de manière insidieuse.

Les messages parentaux, conscients ou inconscients, se transforment en injonctions ou en tous cas, c’est comme ça que nous finissons par les interpréter.

Nos familles attendent notre réussite, notre bonheur sous une certaine forme. Un certain nombre de cases à cocher qui varient d’une famille à l’autre.

Nous transformons ces injonctions en pression interne.

Le plus souvent, nous réussissons à cocher ces cases. 

Pour être accepté, reconnu, valorisé en tant que membres de la famille.

La bonne élève qui ramène de bonnes notes à la maison.

Puis, à la fin des études, ce poste à l’avenir prometteur.

Et nous continuons notre chemin.

La pression est toujours là avec en trame de fond le fameux : si j’échoue, je vais décevoir.

En couple, nous envisageons aussi une forme de bonheur qu’on nous a dictée.

Parce que tout ça marche aussi bien dans une communauté, au sein de la société.

Et au fond du problème, c’est la peur du rejet.

Nous pensons qu’être rejeté va nous causer plus de souffrance.

C’est un mécanisme de survie.

Notre cerveau interprète cette peur comme un danger.

Alors, on s’assure qu’on continue à être aimé en nous mettant la pression.

On s’assure qu’on continue à appartenir à la communauté ou la société en général et cocher toutes les cases pour plaire à tout le monde.

Regardez juste comment on juge sévèrement les personnes dites marginales.

Ou même les personnes qui font des choix différents.

Qui refusent d’obéir aux injonctions.

La pression familiale reste la première forme de pression invisible, on se l’approprie tellement qu’elle devient presque notre mission.

Les attentes familiales, la transmission, la reproduction des schémas prédéfinies font tout le paquet de nos croyances sur nous-mêmes.

Dans toutes les familles, il y a celle ou celui qui réussit.

Celle ou celui qui est la ou le plus gentil.

Des étiquettes.

Et quand on part vivre en société, et qu’on contribue dans la société, il y a aussi des injonctions ou des codes de conduite.

Comment se comporter ?

Le professionnalisme (tiens, je tiens le sujet d’un autre épisode).

Ou bien la normalisation de l’hyper investissement au travail comme forme de dévouement, et même de réussite.

Et voilà une autre forme de pression qu’on intériorise.

Ce qui se passe ensuite, c’est que le stress devient normalisé et chronique.

On tente de fuir cette pression en créant un confort bancal.

En s’attachant à une certaine forme de réussite normée.

Et dans tous les cas, on se laisse vivre sous pression en pensant qu’il n’y a pas d’issue.

Qu’il n’y a pas le choix.

Que la pression est une fatalité.

Mais si on s’arrête un peu, et on se pose certaines questions :

Est-ce que cette ambition est la mienne ?

Ou bien est-ce que je veux toujours obtenir la validation extérieure ?

Qu’est-ce que j’aime vraiment ?

Avant de vous laisser, voici la piste de réflexion pour la semaine

J’aime l’idée de définir le succès et la réussite selon vos propres termes.

Pour vous, c’est peut-être une passion. Peut-être qu’on vous a dit que votre passion ne vous permettra pas de vous nourrir convenablement.

C’est peut-être mettre toute votre énergie et votre focus sur la parentalité parce que vous le voulez.

Peut-être que votre ambition dans votre carrière actuelle vous satisfait.

Peu importe votre situation actuelle, continuez à vous interroger sur la raison profonde qui vous pousse à faire ce que vous faites.

>> NOUVEAU : Workshop en ligne : Arrêtez de céder à la pression du quotidien <<

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