Aujourd’hui, nous parlons de l’injonction à l’échec.

Difficultés relationnelles, d’argent, d’anxiété… 

Questionnements sur la carrière professionnelle, sur l’épanouissement personnel et sur l’idée même d’échouer font partie inhérente de l’expérience humaine.  

Peur de l’échec ou obligation au succès ?

La peur de l’échec vient de la peur du jugement extérieur (et bien évidemment de l’auto-jugement) et tout ce dialogue interne que vous connaissez bien.

Le succès c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme

Sir Winston Churchill

Une invitation, donc, à ne pas opposer l’échec au succès. 

Mais d’abord, qu’est-ce que l’échec ?

Le philosophe Charles Pépin, dans son fameux  livre Les Vertus de l’échec remet en perspective cette notion. 

Même si l’ombre de échec est présente dans tous les aspects de nos vies : dans la façon avec laquelle nous abordons des sujets comme la confiance en soi, l’estime de soi, le stress, l’éducation que nous donnons à nos enfants. Il y a cette idée que chaque difficulté que nous rencontrons, nous confronte à notre réalité et à nos besoins. C’est ainsi qu’elle nous ouvre la voie à plus de lucidité dans nos vies. 

Ce que nous redoutons ce n’est pas le “raté” ou ses conséquences mais l’identité que l’on va se coller après l’échec.

Chaque échec ou raté, ne fait pas de nous un ou une raté.e mais il est JUSTE à considérer de façon factuelle.

Il est évident que parfois nous manquons de ressources pour nous relever, que certains échecs sont plus difficiles que d’autres. Mais ce qui est certain, c’est qu’un échec ne définit pas la personne qui échoue, n’altère pas son identité.

C’est ainsi que Charles pépin  nous invite à considérer que l’échec n’est pas l’opposé du succès mais de la réussite. 

Intéressant, n’est-ce pas ?

Car le succès est lui fait d’une succession d’échecs et de réussites.

La peur de l’échec vient de la peur du jugement extérieur (et bien évidemment de l’auto-jugement) et tout ce dialogue interne que vous connaissez bien.

L’injonction à l’échec

L’injonction à l’échec est quant à elle, cette obligation à rebondir à tout prix, à célébrer le fait d’avoir fait quelque chose et ne surtout pas le regretter.

Cette idée de qui ne tente rien n’a rien. Comme si on ne prenait pas de risque, cela nous fait passer à côté de nos vies.

Et c’est là où cette tendance à trouver des vertus à l’échec, devient  une promotion d’une forme d’idéal de bien-être qui coche la case malheur.

Un peu une sorte de : la quête du bonheur c’est une voie saturée, essayez d’y aller par un chemin cabossé.

Avant de vous laisser, voici la piste de réflexion pour la semaine : adoptez la démarche scientifique dans tous les aspects de votre vie et échouez comme un scientifique, le moyen le plus sûr de dépasser la peur de l’échec.

Vous voulez tester une voie. 

Emettez une hypothèse, considérez-vous dans un processus expérimental et observez vos résultats. Correspondent-ils à l’hypothèse que vous avez émise ?

Parce que, les expérimentations scientifiques, ne sont jamais conçues pour réussir mais elles sont faites pour tester une voie, apprendre de nouvelles connaissances ou ouvrir des perspectives nouvelles. 

Un peu cette idée que me répétait un de mes anciens mentors quand j’étais chercheuse : Si une piste de recherche ne donne pas de résultats concluants, c’est qu’on tient un résultat en soi.

author-sign