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Aujourd’hui, nous parlons de l’injonction à la productivité

Qu’avez-vous fait le week-end dernier ?

La question phare du lundi matin.

Autant vous dire que je n’aime pas cette question.

Non pas que mes week-ends soient vides. Juste que j’en profite pour juste être.

Ne pas forcément “montrer” et “paraître”.

Je suis consciente que cela peut faire grincer des dents d’entendre ça.

Parce qu’en réalité, cette injonction de vie bien remplie, y compris dans les moments de régénération, cache une peur.

 Celle de faire face au vide intérieur, à l’ennui.

Nous imposons souvent à nos enfants, de nombreuses activités périscolaires, sous couvert de leur offrir des opportunités.

Dans nos vies d’adultes où l’on veut performer dans tous ses aspects.

L’inactivité, le temps OFF, le repos ont un intérêt.

Votre smartphone à 20% de batterie, ne se dit jamais : je vais prendre des cours de trompette en ligne.

Parce qu’en réalité, cette injonction de vie bien remplie, y compris dans les moments de régénération, cache une peur.

Productivité, à tout prix ?

Selon le philosophe Pascal, un anti-divertissement notoire, le divertissement est cette  recherche désespérée d’une consolation face à la difficulté d’être soi.

Comme si pendant les temps OFF, on renégociait cette injonction à la productivité et création de valeur.

Nous sommes conditionné.e.s à être sans cesse occupé.es.

Nous vivons dans un monde qui glorifie l’hyperactivité.

On considère qu’être sous l’eau et courir tout le temps comme un signe d’importance, d’efficacité et d’une vie remplie et intéressante.

Nous nous piégeons souvent dans la boucle du manque de temps :

Quand on dit qu’on n’a pas le temps, on renvoie une image d’occupé. 

C’est une façon de s’auto-valider, d’avoir des choses à raconter, à meubler le temps vide.

Quand on apprend à s’ennuyer, on développe certaines compétences psychologiques ou sociales comme la créativité, le maintien de l’attention, la conscience du moment présent et des émotions.

Parce que l’injonction à la productivité pour respecter une norme, pour avoir des choses à raconter, pour éviter de culpabiliser de “ne pas faire” mais juste “d’être”, c’est juste insoutenable.

Si vous avez des choses à faire, des envies de lire, de faire du pain à la maison, d’explorer ou de vivre des expériences, c’est bien pour vous, faites et savourez !

Être plutôt que paraître

Prendre conscience que faire pour juste paraître est vain.

Réaliser que, parfois, “simplement être” est beaucoup plus productif.

Donner plus de place aux ressentis, y compris les plus inconfortables. Surtout les plus inconfortables.

S’occuper pour occuper la bande passante, éviter de se confronter au fait d’être soi est tout le contraire d’une vraie productivité choisie, qui est une vraie compétence de faire ce qui vous tient à coeur, réaliser vos projets, vos rêves, vos objectifs.

Avant de vous laisser, voici la piste de réflexion pour la semaine :

Contre l’angoisse de “ne pas faire”, adoptons la pensée pascalienne qui donne son importance au calme, au repos, au fait de prendre le temps et profiter du présent pour accéder à une forme de stabilité

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