Aujourd’hui, nous parlons de vouloir changer le monde.
Comment va votre monde à vous ?
J’ai beaucoup réfléchi à cette question récemment.
Le monde est imparfait, n’est-ce pas ?
Il y a un virus microscopique qui dirige le monde depuis un an, littéralement.
Et puis il y a toujours les injustices, les inégalités, la pauvreté, la précarité, l’indécence, les violences …
Personnellement, tout cela ne me laisse pas indifférente.
Mais, il y a aussi cette injonction idéaliste à changer le monde, à faire sa part, cette ambition à rendre le monde meilleur.
Et je me suis demandée pourquoi ?
Alors, je ne suis pas complètement fataliste, dans le sens où je suis convaincue qu’on peut contribuer au changement, d’une manière ou d’une autre.
Mais je trouve que cette injonction nous pousse à voir plutôt ce qui ne va pas dans le monde et de se demander à qui attribuer la faute.
La première réalité, c’est que le monde est fait de contrastes.
Il y a évidemment des horreurs.
Mais aussi des progrès magnifiques. Il suffit d’y porter attention.
Quand, il y a dix, je concentrais mes travaux de recherche sur la télémédecine, beaucoup de gens me disaient que c’était génial mais utopique.
Qui voudrait consulter son médecin en ligne ?
Beaucoup de gens depuis 2020, en effet.
Et dans ce contraste du monde, j’accepte de tout prendre.
Cela ne m’empêche pas de râler face aux inégalités et injustices.
Cela ne m’empêche pas de prendre part à certains combats pour faire évoluer les mentalités.
Et cela ne m’empêche absolument pas d’admirer le travail militant.
La deuxième réalité, est que cette idée de changer le monde va de soi avec l’idée de se changer soi-même.
Parce que si on voit le monde comme une entité homogène à changer, on va nier tous les contrastes mais aussi toutes les différences.
Parce qu’évidemment, il y a des différences culturelles, géographiques, personnelles.
Et là on se retrouve dans la situation d’une personne qui a soif dans le désert en train de courir après les mirages.
Et puis, c’est présomptueux de vouloir changer le monde tout seul ou toute seule, non ?
Je pense à cette citation attribuée à Tolstoï :
Tout le monde pense à changer le monde, mais personne ne pense à se changer lui-même. Léon Tolstoï
Sur ce chemin du changement, la trajectoire non optionnelle est de se changer soi-même. (encore une injonction !).
Mais si vous regardez bien, ni vous ni moi n’avons un contrôle sur le monde.
Parfois, ce qui se passe dans le monde est tellement complexe et aléatoire.
On revient, donc, sur se changer soi-même.
Ce qui met la responsabilité du changement sur la responsabilité personnelle.
et ce qu’on oublie, souvent, de nous dire, c’est qu’on ne peut pas se changer soi-même.
Il y a cette illusion dans le monde du développement personnel qu’on peut vous aider à changer.
Ce que vous changez ce sont vos actions et JAMAIS votre personne.
Parce que, la vie est un ensemble d’actions et de décisions.
Et nous prenons ces décisions, elles ne sont pas toujours idéales, mais nous les prenons quand même. Ensuite, nous agissons en conséquence.
Alors tout le processus du changement revient à faire plusieurs itérations de ces décisions/actions pour les améliorer si besoin.
Avant de vous laisser, voici la piste de réflexion pour la semaine :
Demandez-vous si ce désir de changer le monde ne cache pas un désir de changer vos circonstances ? Parce que, parfois, c’est l’arbre qui cache la forêt.
Et dans tous les cas, c’est important de garder en tête que le monde va en général mieux qu’avant pour mettre votre Focus sur ce qui va. C’est un très bon début.