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Aujourd’hui,  nous parlons de vivre librement.

Comment allez-vous ? 

Je n’allais pas vous parler de liberté.

Mais la liberté s’est imposée à moi cette semaine.

Pour tout vous dire, je suis tombée sur Instagram sur deux posts qui m’ont interpellée.

Le premier, c’est celui d’une famille qui a choisi de partir à l’autre bout du monde pour ne pas être confinée en France.

Le deuxième post, c’était quelqu’un qui racontait son week-end dans la nature et la sensation de liberté qu’elle a pu ressentir.

Les circonstances de ces personnes importent peu.

Ces personnes, sans le vouloir, véhiculent un cliché sur la liberté, celui d’être libre de ses mouvements pour ressentir la liberté.

S’évader pour se sentir libre.

Je ne dis absolument pas que les voyages ou l’évasion ne sont pas importants.

S’évader ou accepter pour vivre librement

Mais, ça me fait réfléchir aux idées d’évasion et d’acceptation.

Elles sont connectées, vous savez. 

Nous essayons d’échapper à ce que nous ne pouvons accepter. 

Parce que,  ce qui est intéressant c’est notre définition de la liberté.

Bon, il faut dire qu’avec les restrictions depuis un an maintenant, on peut très vite se sentir privé de liberté.

Mais je trouve cela réducteur du concept de liberté.

Si vous pensez que vous êtes libre parce que vous pouvez vous déplacer où vous voulez, je n’envie pas votre sentiment de frustration depuis 2020.

Les implications pour cette dernière année sont évidentes. Beaucoup d’entre nous se sentent «coincés» dans leur propre environnement physique. Ou même coincé dans nos propres esprits.

Nous sommes humains. 

Nous avons des besoins psychologiques, émotionnels, spirituels. 

Et l’acceptation est une partie importante de la vie. 

Cela nous aide à nous sentir en pleine présence  et donc en quelque sorte libres.

Et quand nous acceptons les choses, nous n’avons pas besoin de leur échapper.

Libre à travers le cheminement intérieur

J’ai pensé à ce documentaire qui m’a marqué il y a plus de 10 ans.

Il parlait du cheminement de Michel Vaujour, figure du grand banditisme en France, qui a fait plusieurs tentatives d’évasion spectaculaires.

Dans ce documentaire, qui s’appelle, ne me libérez pas, je m’en charge, il décrit son cheminement intérieur, lui a qui a passé des années en prison, entre ses 18 et 52 ans. Enorme.

Mais la liberté, les amies, c’est aussi votre relation avec vous-même.

Lorsque vous avez une relation apaisée avec vous-même, lorsque vous vous appréciez telle que vous êtes et lorsque vous connaissez aussi vos limites, vous atteignez ce sentiment de liberté, peu importent les circonstances.

Et quand vous vous perdez, quand vous tolérez certaines choses inacceptables pour vous, ou quand vous laissez aller à la négativité ambiante (sans pour autant tomber dans la positivité toxique bien évidemment), vous redonnez votre liberté et votre pouvoir aux autres. 

Vous pouvez continuer à vous évader et voyager, ça ne changera rien, croyez-moi.

Quand j’ai eu mon bac et j’ai décidé de partir vivre loin de ma famille, un de mes professeurs et mentors m’avait dit : je veux que tu te souviennes que la liberté implique la responsabilité.

Quand j’y pense aujourd’hui, je me dis que c’est exactement cela.

Vivre librement et responsabilité

Ce qui donne la liberté c’est l’auto-discipline et la responsabilité.

La liberté implique de faire des choix. 

Faire des choix implique l’auto-discipline, l’intégrité envers soi-même et le respect des règles que l’on se fixe (dans le respect de la loi évidemment)/

J’aurais aimé comprendre ça à mes 20 ans. 

Il y a aussi  un paradoxe de la liberté. 

Pensez encore une fois  à votre liberté de choix (j’en ai parlé dans l’épisode 2 du podcast).

Le plus souvent, nous sommes plus sensibles à l’éventualité de perdre quelque chose qu’à celle de gagner.

Regardez autour de vous.

Le nombre de choix est illimité.

Même dans la vie quotidienne.

Que manger, à qui parler, que faire dans la vie, quoi apprendre, quoi dire, à qui contribuer, comment nous interagissons, ce que nous représentons…

Le plus souvent nous choisissons la voie du confort, des habitudes déjà bien ancrées, qui ne nous rendent pas forcément service.

 Refaire les mêmes choses, reproduire les mêmes schémas, ignorer ce qui nous bloque. 

Pourtant, sommes-nous vraiment libres quand nous faisons le choix du confort sans interroger certaines de nos pratiques ? (et ceci n’est absolument pas une invitation à sortir de votre zone de confort)

Et avant de vous laisser, je vous invite à explorer cette piste de réflexion

Sommes-nous libres quand nous choisissons d’avoir un téléphone capable de nous géolocaliser ? 

Pire encore, quand certaines grandes firmes connaissent mieux que nous nos habitudes de consommation ?

Sommes-nous libres quand nous sommes plus prévisibles pour les algorithmes en ligne que pour nous-mêmes ?

Alors, oui, choisissons de nous évader loin de nos maisons, il paraît que c’est cela vivre librement.

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