Aujourd’hui, nous continuons notre série sur le bonheur en abordant un angle particulier, le fait d’éviter les émotions.
Comment allez-vous ?
Je viens de finir d’enregistrer un workshop qui sera en ligne vendredi 30 Avril, tout comme cet épisode d’ailleurs.
Ce workshop est un condensé d’outils que j’utilise pour arrêter de céder à la pression du quotidien et rester calme dans le stress.
J’aime beaucoup cette thématique.
Parce que nous sommes souvent en train de nous mettre une pression folle alors que les problèmes majeurs et graves ne représentent qu’une partie très infime de nos quotidiens.
Je suis très fière de ce workshop qui je l’espère va apporter des outils concrets à beaucoup d’entre vous.
Revenons au bonheur.
La surenchère du plaisir
Notre culture fait une surenchère du plaisir et du fait de se sentir bien.
Le plaisir (que je dois appeler plutôt faux-plaisir) qui permet de lisser le ressenti désagréable de nos émotions : après une mauvaise nouvelle, une journée fatigante, pour éviter un conflit ou juste pour éviter de ressentir ce qu’on doit ressentir.
Quand on expérimente une émotion désagréable, le fait d’y répondre par de la nourriture ou du shopping nous donne l’impression que le problème est résolu.
Jusqu’à la fois suivante.
Nous faisons cela régulièrement, consciemment ou inconsciemment, tout au long de notre vie.
Quand nous vivons une expérience qui semble désagréable et nous essayons de rendre l’expérience plus agréable en mangeant quelque chose, en achetant quelque chose ou en regardant notre smartphone.
En réalité, on crée notre propre souffrance.
Parce que l’injonction au bonheur rend embarrassant le fait de simplement se sentir mal ou triste.
C’est lorsque nous utilisons des éléments externes pour changer ce que nous ressentons à l’intérieur.
Et cela vient de nos conditionnements.
Cette quête du bonheur.
Nous avons cette tendance à rejeter constamment les ressentis désagréables.
C’est un mécanisme connu, l’évitement émotionnel qui n’est pas mal en soi, il permet parfois notre survie.
Mais l’évitement peut aussi se manifester par un évitement des situations : éviter de parler à quelqu’un par peur du conflit, éviter de faire quelque chose par peur de ne pas plaire…
Et comme encore une fois, nous sommes conditionnées à chercher ce bonheur, nous ne nous rendons pas compte que nous échouons à l’atteindre en avance.
La réalité, c’est que dans nos vies, nous allons avoir une part d’inconfort, de difficultés, de conflits, d’ennui …
Eviter les émotions en randonnée
J’aime bien l’image de la randonnée.
Si vous aimez randonner, comme moi, vous savez que le point d’arrivée n’est jamais ce qui compte dans la randonnée.
C’est le chemin parcouru. Ce sont les challenges, les dénivelés, les hésitations sur la direction à prendre, parfois aussi les pieds qui font mal, vous savez, les ampoules quand vous marchez longtemps.
Maintenant, si on vous dit que la randonnée doit être un moment de pur plaisir, qu’il n’y a aucun inconfort, c’est que du bonheur comme on entend souvent.
Très sincèrement, à quoi bon ?
Pensez à votre couple. A la parentalité. Aux relations importantes pour vous.
Toutes ces sphères importantes pour vous, demandent que vous soyez complètement vous-même. Que vous soyez vulnérable parfois. Authentique d’autres fois.
Et pour y arriver, vous ne pouvez pas éviter la part inconfortable.
Ne pas se sentir bien et l’accepter, c’est ce qui fait que ces expériences ont un sens.
Et c’est ce qui fait aussi que nous nous engageons.
Le bonheur, ensuite, est une émotion et non un objectif.
Quand on cherche le bonheur par l’évitement de l’inconfort ou de la douleur, on crée notre propre souffrance.
Et quand on confond bonheur et faux-plaisir, on ne fait que mettre des pansements sur nos émotions.
Et avant de vous laisser, je vous invite à explorer cette piste de réflexion
Le mythe du bonheur véhiculé ici et là suggère que nos vies d’humains ressemblent plutôt à :
Pas trop de fatigue, de souffrance mais plutôt faire ce qu’on veut quand on veut.
Beaucoup d’amour inconditionnel et de plaisirs divers.
Farniente et repos quand on en a envie.
C’est bien ce que les gens affichent sur Instagram.
C’est aussi probablement les histoires qu’on se raconte à soi-même.
Mais je ne sais pas vous, mais moi, cette vie là me fait penser à une vie de chat.
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